La cote 108 à Berry-au-Bac :
Fronts militaires et fronts domestiques entre histoires nationales et mémoire européenne
Die „Höhe 108“ in Berry-au-Bac:
Kriegs- und Heimatfront zwischen Nationalgeschichte und europäischer Erinnerung
2ème rencontre des étudiants français et allemands
(Berry-au-Bac, 14 – 18 mai 2014)
Mercredi 14 mai 2014
Après-midi (16h00-20h00)
Arrivée et accueil des participants
Visite du site de la cote 108 avec M. Maréchaux (1h30)
Réunion de travail sur les objectifs du séminaire et le déroulement du programme
Jeudi 15 mai 2014
Réalisation muséales et mémoire de la Grande Guerre (II) :
L’Historial de Péronne (09h30-17h00)
Départ : 08h30
Visite de l’Historial de la Grande Guerre (09h30-11h00)
Circuit du souvenir dans la Somme (en bus, 11h00-14h00) : champs de bataille, cimetières militaires français, allemands et britanniques, traces de la Grande Guerre
Déjeuner à Péronne (14h00-15h00)
Travail dans le centre de documentation sur les fonds de l’Historial (photographies, presse notamment) (15h00-17h00)
Soirée (18h00-23h00)
Bilan de la journée
Premier bilan des recherches dans les archives à partir des thématiques définies en février et travail sur la conception générale de la journée du 2 août
Vendredi 16 mai 2014
La Grande Guerre dans les archives locales (09h00-17h00)
Départ : 08h30 de Berry-au-Bac
Travail aux archives départementales de la Marne (Châlons-en-Champagne) :
Visite des archives départementales par une archiviste (section contemporaine)
Travail à partir des inventaires
Consultation des fonds départementaux
Déjeuner sur place (restaurant de la Cité administrative, 12h30-13h30)
Travail sur les archives municipales de Berry-au-Bac, notamment à propos du monument aux morts des chars d’assaut
Du document à l’histoire, réflexion critique sur le travail de l’historien (18h00-23h00)
Elaboration générale de l’exposition du 2 août 2014
Travail par panneau (sémiologie, textes, illustrations) dans une perspective croisée franco-allemande
Samedi 17 mai 2014
Matinée : atelier de travail consacré à l’exposition du 2 août 2014 (09h00-12h30)
Deuxième séance de travail sur l’exposition :
Poursuite de la réflexion sur l’utilisation de la documentation collectée et sur le choix de l’iconographie
Rédaction franco-allemande à quatre mains des textes
Après-midi (14h00-20h30)
A la rencontre de Berry-au-Bac et de sa mémoire, dans la continuité des premières de contact effectués en février (14h00-18h00) :
14h30-16h00 : réunion publique d’information à la mairie pour présenter l’avancement du projet aux habitants des communes concernées ; rencontre avec des historiens locaux (M. Marival)
16h00-18h00 : trois rencontres parallèles :
rencontre avec la « mémoire vivante » de Berry-au-Bac, M. Bahin
rencontre avec les « porteurs d’archives » privées, comme M. Besnard, collectionneur de carte postale
Séance de travail en vue de la journée du 2 août 2014 (18h00-20h00)
Poursuite du travail sur les textes de l’exposition
Travail sur le diaporama (trame, contenu et conditions de réalisation)
Plan pour la brochure trilingue (français, allemand, anglais) qui sera distribuée le 2 août
Définition scientifique du programme du 2 août (choix des textes lus, organisation de la table ronde des universitaires et de l’atelier « Archives – Archiv »
Mise à jour du site internet
L’avant-dernière séance (II) :
L'héroïque cinématographe. Comment filmer la Grande Guerre ? , Laurent Véray, 2010
Dimanche 18 mai 2014
Matinée (09h00-13h00)
Bilan de la rencontre et perspectives :
Rédaction des comptes rendus de la rencontre, notamment pour le site internet
Validation du cahier des charges et rétro-planning pour les trois mois à venir
Après-midi (15h00-16h…)
Départ des participants
So lief die Veranstaltung
Die Höhe 108 in Berry-au-Bac:
La cote 108 à Berry-au-Bac :
Kriegs- und Heimatfront zwischen Nationalgeschichte und europäischer Erinnerung
Fronts militaires et fronts domestiques entre histoires nationales et mémoire européenne
Compte rendu de la 2ème rencontre franco-allemande
Bericht des 2. Deutsch-französischen Treffens
Berry-au-Bac, 14-18 mai 2014
Internet : www.ihtp.cnrs.fr/spip.php%3Frubrique258&lang=fr.html
Twitter : Cte108 / Facebook : Cote 108 / Höhe 108
Sommaire
Introduction / Einleitung : La cote 108 à Berry-au-Bac, du projet à sa réalisation. .............. . 3
I – Aspect scientifique du projet / Wissenschaftliche Dimension des Projektes......... .... 4
Quand la cote 108 s’expose, 1914-1918 : quotidien dans la guerre, espaces de combats et de rencontres à Berry-au-Bac. 4
Vorbereitung der Ausstellung au ihrer deutsch-französischen Perspektive. 6
II – Aspect historique, muséographique et archivistique / Die Höhe 108 in der Geschichte, im Museum und im Archiv. ...... 8
L’enracinement local du projet « Cote 108 » : du terrain aux archives. 8
Geschichten und Geschichte – Zwischen Erinnerungskultur und historischer Recherche. 10
III – Aspect local du projet / Lokale Dimension des Projektes. ............. 12
Un projet enraciné dans son territoire. 12
Begegnungen mit den Menschen vor Ort und deren Hilfestellung. 14
Conclusion / Schlussfolgerung : Relever le défi du 2 août 2014….... ....................................... 16
PROGRAMME (14 – 18 mai 2014) ........... 18
Introduction / Einleitung : La cote 108 à Berry-au-Bac, du projet à sa réalisation
Trois mois après la première rencontre qui a permis au groupe de se constituer en équipe franco-allemande de jeunes chercheurs et de définir leur cadre de travail, le deuxième séminaire de recherche a réuni une nouvelle fois les sept étudiants en master – trois de l’Albert-Ludwigs Universität de Fribourg et quatre français des universités de Paris Ouest Nanterre et de Paris 1 Panthéon - Sorbonne – à Berry-au-Bac des 14 au 18 mai 2014. Le projet franco-allemand de recherche « La cote 108 à Berry-au-Bac / Die Höhe 108 in Berry-au-Bac » a retenu, pour sa première année (2014), comme thème de travail « l’expérience combattante, du front militaire aux fronts domestique ». Véritable bilan d’étape, cette rencontre avait pour but de préparer collectivement, à partir des cadres théoriques et des approches méthodologiques définis en février, les manifestations du 2 août 2014 qui se dérouleront autour d’une première exposition bilingue ; d’un atelier « Archives / Archiv » où certains des jeunes historiens présenteront leur année de recherche ; d’une table ronde franco-allemande sur la thématique de l’année et d’une projection-débat, animées par les participants.
Pour y parvenir, la seconde des sept rencontres de ce premier cycle (2014-2015) a donc poursuivi les trois objectifs définis depuis février : un objectif humain, à savoir approfondir les liens et les contacts entre les jeunes chercheurs afin de créer un véritable réseau permettant l’échange en dehors des séminaires à Berry-au-Bac ; un objectif territorial qui vise à intégrer la dimension géo-historique du lieu dans la réalisation des différents travaux de recherche et de restitution par les étudiants ; un objectif scientifique qui consiste à poursuivre l’imprégnation mémorielle et muséographique sur la Première Guerre mondiale dans la région et à encadrer la production d’un savoir en commun sur la thématique annuelle.
Soutenu par une vive adhésion locale, notamment celle de la mairie de Berry-au-Bac, le projet a été mené de concert et avec le soutien de l’association « Correspondance.Côte108 ».
I - Aspect scientifique du projet / Wissenschaftliche Dimension des Projektes
Quand la cote 108 s’expose, 1914-1918 : quotidien dans la guerre, espaces de combats et de rencontres à Berry-au-Bac
Ces cinq jours de rencontre ont été l’occasion de préciser les axes de recherche structurant la réalisation de l’exposition du 2 août. Celle-ci, centrée sur les expériences combattantes française et allemande à Berry-au-Bac comme sur les liens entre fronts militaire et domestique, sera largement marquée par la dimension franco-allemande, croisant approche historiographique et sources des deux pays. Le travail réalisé par l’équipe scientifique s’est largement concentré sur la définition et la réalisation des panneaux composant l’exposition appelée à circuler en France et en Allemagne. Ces derniers seront conçus afin d’inviter le public à considérer la comparaison franco-allemande comme un moyen de compréhension supplémentaire des événements et, sur le mode didactique, une façon de faire comprendre la démarche et le travail de l’historien face à ses sources. Ils seront enfin le lieu d’expérimenter deux modes d’écriture de l’histoire, la vulgarisation d’un savoir universitaire – histoire savante et académique – d’une part ; la formulation d’hypothèses ou d’interprétations nouvelles de phénomènes historiques observés à Berry-au-Bac d’autre part. D’où la centralité accordée au document brut, support visuel faisant partie intégrante de la démonstration.
Afin de rendre compte de l’avancée du projet et donner à voir les différents registres mobilisés nous avons choisi de présenter deux des axes retenus pour la réalisation de l’exposition.
Le premier concerne l’étude de l’ars militaris qui façonna les combats dont la cote 108 fut le théâtre. Seront ainsi abordés les principaux types d’affrontement que subirent et pratiquèrent les combattants sur la cote et à proximité, telles la guerre de mines à partir de 1915 ou la bataille des chars deux ans plus tard. Dans cette perspective, la tranchée, tant comme technique de combat que comme cadre de vie du soldat, occupera une place centrale dans cette étude synchronique. Le choix de ce topos de la Grande Guerre permet en effet d’aborder l’étude du front militaire en nous interrogeant sur l’apparition de nouvelles techniques militaires et leur application spécifique à Berry-au-Bac comme sur la cote 108. La dimension binationale sera de ce point de vue mise à profit via la comparaison entre les deux systèmes de tranchées – françaises et allemandes – pour relever similitudes et différences avant de tâcher de les expliquer. Également étudiée sous le prisme de son influence sur la vie quotidienne et l’expérience corporelle du soldat, la tranchée sera considérée comme élément déterminant du vécu de guerre, propre à rendre ce quotidien du conflit. Enfin, à l’appui de sources iconographiques souvent inédites, nous étudierons son impact sur le paysage et la topographie.
« Berry au Bac octobre 18 », Archives départementales de l’Aisne (Laon), 2Fi 281
De ce point de vue, l’Aisne peut être considérée comme un second exemple intéressant. Le fleuve, dans une perspective braudélienne, sera ainsi envisagé comme un acteur de l’histoire. Avant 1914, l’Aisne et ses affluents constituaient une composante essentielle de la vie économique de la région, faisant de Berry-au-Bac un lieu de transbordement prospère. Le cours d’eau renvoie alors à l’activité, à la création de valeur, à la richesse maîtrisée par les écluses, à cette Belle Epoque qui coule quasi insouciante. Après septembre 1914, la guerre fait stagner le fleuve dont le canal latéral s’achève, tandis que sa dimension militaire et stratégique en change la nature. C’est la problématique de la traversée qui s’impose alors à la navigation dont le fleuve était le support d’avant-guerre. La batellerie commerciale devenue militaire entrave désormais son cours naturel.
L’Aisne devient « non-fleuve » et, bel indice d’une anthropisation différenciée entre temps de guerre et temps de paix, se transforme en frontière. Sorte de tranchée naturelle, le fleuve sera également étudié comme composante de la vie quotidienne du soldat.
Plus généralement, les séances de travail de cette seconde rencontre ont également été mises à profit pour concevoir l’organisation de la journée du 2 août selon les trois mêmes principes directeurs. Le premier concerne la mise en valeur du comparatisme franco-allemand comme facteur d’une meilleure connaissance des spécificités françaises et allemandes via le détour par l’ennemi. Le second principe repose sur la volonté de « faire descendre » l’histoire savante au village en favorisant l’échange entre universitaires et population locale pour composer avec à la demande sociale. Enfin, dans l’optique de nous former comme jeunes historiens et chercheurs, la tenue de l’exposition servira à acquérir un savoir-faire dans l’organisation et la gestion de manifestations scientifiques par les participants au projet.
Pour y parvenir, nous avons retenu, outre l’exposition, trois grandes activités qui rythmeront les manifestations du 2 août. Un atelier « Archives / Archiv » sera pris en charge par trois étudiants qui présenteront les résultats de leur année de recherche et reviendront sur leur rapport à l’archive et la façon dont l’historien l’utilise pour produire un récit. Une table ronde réunira une historienne allemande, Franziska Heimburger, et un historien français, Christian Birebent, sur le thème des fronts militaires et domestiques. La journée se clôturera par une projection – débat du documentaire L’héroïque cinématographe. Comment filmer la Grande Guerre ? en présence du réalisateur et historien Laurent Véray.
C’est essentiellement avec la volonté de répondre aux attentes des populations locales – dont l’engouement pour le projet scientifique ne cesse de nous surprendre – et avec le souci de leur faire partager notre amour pour la discipline historique que ce programme a été conçu. Nous espérons donc une manifestation scientifique ouverte à tous, un moment partagé entre chercheurs et public, et c’est avec une joie certaine que nous lançons : « Rendez-vous le 2 août » !
Vorbereitung der Ausstellung au ihrer deutsch-französischen Perspektive
Das zweite Treffen der deutsch-französischen Forschungsgruppe des Projektes „cote 108 / Höhe 108“ vom 14.-18. Mai in Berry-au-Bac widmete sich hauptsächlich der Vorbereitung der Ausstellung, die am 2. August eröffnet wird und die Forschungsergebnisse des ersten Projektjahres präsentieren soll. Dabei soll besonders die deutsch-französische Dimension des Forschungsprojektes betont werden, die sich nicht nur in der Auswahl der Themen, sondern bereits in der Vorbereitung der Ausstellungstexte wiederfindet. Geschrieben werden die Texte für die Ausstellungstafeln aus einer transnationalen Perspektive, die durch je einen französischen und je einen deutschen Autor vertreten wird, die das jeweilige Thema zusammen bearbeiten und die Texte zusammen verfassen werden. Dies bietet nicht nur den Vorteil, ein Thema aus einer deutsch-französischen Perspektive betrachten zu können, sondern auch mögliche Vergleichsaspekte und Differenzen in der Kriegsführung und der Heimatfront der Franzosen und Deutschen aufzuzeigen. Ebenfalls wurde während des zweiten Treffens das Programm für den 2. August festgelegt. Neben dem Besuch der Ausstellung wird die Möglichkeit einer geführten Besichtigung der Höhe 108 sowie eine deutsch-französische „Archiv Werkstatt“, in der die Archive und ihre Forschungen und ebenfalls die Herangehensweise der Forschungsarbeiten vorgestellt werden, angeboten. Anschließend findet eine Podiumsdiskussion mit einer deutschen Historikerin, Franziska Heimburger, und einem französischen Historiker, Christian Birebent, statt, der eine Vorführung des Dokumentarfilmes L’héroïque cinématographe. Comment filmer la Grande Guerre? in Anwesenheit des Regisseurs und Historikers, Laurent Véray, anschließt. Die Leitideen dieses Veranstaltungstages liegen darin, den deutsch-französischen Vergleich als ein heuristischer Erkenntnisgewinn darzustellen, den Austausch zwischen den akademischen Historikern und der lokalen Bevölkerung zu fördern sowie uns die Gelegenheit zu geben, Erfahrung in der Durchführung von wissenschaftlichen Veranstaltungen zu sammeln.
Die Themen der Ausstellung sind breit gefächert und den Aspekten „Kriegs- und Heimatfront“ – Thema der Ausstellung dieses Jahres - untergeordnet. Ein Beispiel für die Kriegsfront stellen die Schützengraben während des Ersten Weltkrieges dar, die auch auf der Höhe 108 und um Berry-au-Bac zu finden sind und sowohl in der deutschen als französischen Kriegsführung eingesetzt wurden. Das Thema bietet eine gute Möglichkeit aus transnationaler Perspektive betrachtet zu werden. Zum Einen lassen sich Unterschiede zwischen den französischen und deutschen Schützengrabensystemen ausmachen, zum Anderen lässt sich daran aber auch der Umgang mit dem Feind erkennen, der teils nur wenige Meter entfernt im nächsten Schützengraben positioniert war. Ein Beispiel für die Heimatfront stellt die Behandlung des Flusses Aisne als Akteur des Krieges aus einer Braudel´schen Perspektive dar. Während der Fluss vor Ausbruch des Krieges für Berry au Bac eine große wirtschaftliche Bedeutung hatte, gewann er während des Krieges vor allem militärische Bedeutung für Franzosen und Deutsche und wurde somit zu einem Akteur des Krieges. Die Flussschiffahrt, die sich als Geschäftskomponente in Friedenszeiten den Abfluss zunutze machte, wurde als militärischer Einsatz nun gegen den natürlichen Verlauf des Wasserlaufens verwendet (Stagnation des Flusses, Austrocknung des seitlichen Kanals Marne-Aisne). Allerdings ist dabei nicht nur die militärische Bedeutung sondern auch der Umgang der Soldaten mit dem Fluss im Alltag zu betrachten. Die Aisne als Thema der Ausstellung bietet somit durch ihren Wandel – wirtschaftliche Bedeutung für Berry au Bac vor dem Krieg und seine strategische Position während des Krieges für die Militärs – eine Verbindung von Kriegs- und Heimatfront.
Die Bearbeitung der Themen für die Ausstellung bietet somit durch ein deutsch-französisches Autorenteam die Möglichkeit die deutsche und französische Kriegs- und Heimatfront aus neuen Perspektiven und Blickwinkeln zu betrachten und repräsentiert somit die transnationale Perspektive des gesamten Forschungsprojektes sehr deutlich. Ergänzt werden die Ausstellungstexte durch Abbildungen, die mithilfe einer längeren Legende das Thema vertiefen sollen und denen eine zentrale Bedeutung auf den Tafeln zugesprochen wird. Durch die Auswahl der Dokumente, der Themen und der Abbildungen lassen sich ebenfalls Einblicke in die Herangehensweise und methodologische Arbeit der Historiker gewinnen. Abschließend lässt sich festhalten, dass das zweite Treffen in Berry-au-Bac für die grundlegende Basis für die Vorbereitung der Ausstellung sehr wichtig war und das weitere Vorgehen bis zur Eröffnung der Ausstellung am 2. August festlegt wurde.
II - Aspect historique, muséographique et archivistique / Die Höhe 108 in der Geschichte, im Museum und im Archiv
L’enracinement local du projet « Cote 108 » : du terrain aux archives
Au cours de ce second séminaire de travail à Berry-au-Bac se sont déroulées trois visites du 14 au 16 février, déterminantes dans notre prise de conscience des contraintes dont devra tenir compte l’exposition du 2 août.
Le 14 mai 2014, jour de notre arrivée, nous nous sommes rendus sur le lieu central de notre recherche : la cote 108. Déjà visitée au cours du premier séminaire de février dernier, ce retour sur la cote, guidé par deux connaisseurs des lieux, M. Maréchaux et M. Jaréma, ce nous a permis de resituer, dans l’espace géographique, ces lieux et localités que nous voyons évoluer tout au long de la guerre dans nos archives écrites – textuelles, photographiques, cinématographiques et cartographiques. Cette nouvelle expérience fut l’occasion de reconsidérer les différents vestiges de la guerre qui marquent encore le territoire, comme l’entrée d’une galerie, un abri presque inaccessible ou encore la grande carrière, tenue par les Allemands pendant quasiment toute la durée du conflit. Centrale dans notre exposition, point d’ancrage local de notre réflexion scientifique, la cote 108 fera ainsi l’objet d’une visite dans le cadre de la journée du 2 août et le pourtour de 32 mètres du grand entonnoir sera dégagé (sous réserve que les moyens matériels et financiers soient réunis) afin de montrer l’ampleur de la guerre de
L’équipe franco-allemande en compagnie de leurs guides sur la cote 108, photo. prise le 14 mai 2014
mines, mais également la reconquête du territoire par la végétation.
Afin de parfaire notre connaissance historique et muséographique de la Grande Guerre, nous avons, le jeudi 15 mai 2014, parcouru quelques stations du « Circuit du souvenir » qui retrace la bataille de la Somme. Ce fut tout d’abord Rancourt, sa chapelle du souvenir et ses trois cimetières français, britannique et allemand, qui rappellent la mort de milliers de combattants et la violence de la guerre de juillet à novembre 1916, mais aussi les différences du traitement des morts après la guerre jusque dans la disposition des cimetières entre vaincus et vainqueurs. Après Rancourt, Longueval, et son mémorial aux allures de temple gréco-romain et de forteresse, élevé en l’honneur des Sud-Africains tombés sur les champs de bataille de la Somme. Thiepval, enfin, apothéose mémorielle par l’immense monument à la gloire des soldats britanniques, que recouvrent les 73 000 noms de ceux qui n’ont pas de sépulture.
Les cimetières français, britannique et allemand à Rancourt entre ombre et lumière : ennemis même après la mort ?, photographie prise le 15 mai 2014
La visite de ces lieux nous a permis de comprendre les différents enjeux et les attentes parfois contradictoires du public, lorsque l’on évoque la Première Guerre mondiale : il s’agit effectivement pour nous d’étudier les combattants, français et allemands, non comme des victimes de la guerre, mais comme des acteurs du conflit, recevant mais aussi donnant la mort.
A ces attentes et ces enjeux répondent la muséographie et la rigueur scientifique défendues par l’Historial de la Grande Guerre à Péronne depuis 1992. Admirablement guidés par Frederick Hadley, qui y travaille comme attaché de conservation, nous avons donc discuté des principes scénographiques retenus pour son approche culturelle de la Grande Guerre et découvert la nouvelle muséographie de l’Historial qui a souhaité rester ouvert pour le centenaire, malgré les rénovations et l’inversion de l’ordre des salles. Fondé sur un va-et-vient constant entre front militaire au centre des salles et fronts domestiques qui couvrent les murs en arrière-plan, organisé autour de la comparaison entre l’Allemagne, la France et la Grande-Bretagne, il croise histoires locale et européenne, consacre une salle à la sortie de guerre et en réserve une autre aux eaux-fortes « La guerre » d’Otto Dix. L’Historial apporte ainsi un regard ouvert et le plus large possible sur la Première Guerre mondiale. Dernière station qui clôt notre échappée samarienne, cette visite a donc été pour nous essentielle pour comprendre les enjeux muséographiques et saisir leurs applications aux panneaux de notre exposition en termes de taille des textes, de principes de rédaction, de réflexion sur les supports de médiation… Notre déplacement s’est achevé par une séance de recherche dans le centre de documentation de l’Historial où nous avons pu consulter la presse locale et des photographies sur la cote 108.
Enfin, toujours pour approfondir notre travail sur les sources locales de la Première Guerre mondiale à Berry-au-Bac dans l’optique d’un croisement des échelles locale et binationale, nous nous sommes rendus le vendredi 16 mai aux archives départementales de la Marne, à Châlons-en-Champagne. Berry-au-Bac et la cote 108 se trouvent en effet aux confins de l’Aisne et de la Marne. Accueillis par Ingrid Galand – du service des activités culturelles et pédagogiques – qui nous a fait visiter le bâtiment et ses « trésors », nous avons consulté aussi bien des périodiques marnais, des photographies et cartes postales locales, que des cartes relatives aux combats ainsi que différentes archives privées. La possibilité évoquée, au cours de cette rencontre, de présenter l’exposition dans leurs locaux, à Châlons ou dans leur annexe rémoise, trouve ici toute sa justification tant la Grande Guerre dans l’Aisne rencontre ici dans la Marne des échos qui de loin se confondent…
Geschichten und Geschichte – Zwischen Erinnerungskultur und historischer Recherche
Während des zweiten Treffens in Berry-au-Bac konnten wir nicht nur neue Eindrücke der örtlichen Erinnerungskultur gewinnen, sondern auch unsere Forschungen in den regionalen Archiven vertiefen.
Am Mittwoch, dem 14. Mai 2014 wurde unter Führung von Herren Maréchaux und Jaréma – Jäger, die den Ort wie keine andere kennen – ein anderer Blick auf die Höhe 108 eröffnet: uns wurde der ehemalige deutsch-französische Begegnungsraum unter dem Aspekt der Frontverläufe näher gebracht, um ein besseres Verständnis des Geländes und damit der Umstände zu gewinnen, unter denen die deutschen und französischen Soldaten vor 100 Jahren lebten, kämpften und starben. Zu den neuen Entdeckungen gehörten unter anderem ein heute überwucherter Eingang zum französischen Stollensystem, ein ebenfalls von der Natur zurückeroberter ehemaliger Steinbruch sowie der Eingang zu einem verschütteten Höhlensystem.
Donnerstag, der 15.05.2014 stand ganz im Zeichen des Gedenkens an die Schlacht an der Somme während des Ersten Weltkrieges (Juli - November 1916). Es wurden verschiedene Friedhöfe besichtigt sowie das Historial de la Grande Guerre / Das Museum des Ersten Weltkrieges in Péronne. Die regionale Tour („Circuit du souvenir“) begann in Rancourt mit einem Besuch der Chapelle du Souvenir Français sowie der französischen, deutschen und britischen Friedhöfe. In Longueval wurde die europäische Perspektive mit der Besichtigung des Friedhofs für die südafrikanischen Soldaten, die während des Großen Krieges gefallen sind, um eine globale Ebene erweitert. Die dazu gehörende Gedenkstätte Delville Wood verdeutlichte dabei einen meist vernachlässigten Aspekt der Erinnerung an die beiden Weltkriege: Das Opfer zahlloser Menschen aus den Kolonien der beteiligten Mächte. In Thiepval lag der Fokus wieder auf der europäischen Ebene. Das Monument für die Gefallenen Großbritanniens ist mit ca. 73.000 eingravierten Namen von Soldaten ohne Grabstätte das weltweit größte britische Massenmassengrabmal seiner Art.
Le mémorial de Longueval des Sud-Africains tombés dans la Somme, photo. prise le 15 mai 2014
Le monument de Thiepval en mémoire des 73 000 soldats britanniques sans sépulture, photo. le 15/05/14
auch für jüngere Besucher, sondern zudem auf einen interessanten und wichtigen tri-nationalen Ansatz. Durch die Darstellung deutscher, französischer und britischer Geschichte wird der Krieg auf einem Level kontextualisiert, der über den üblichen nationalen Standard hinausreicht. Auch für die Konzeption der Ausstellung zur Höhe 108 bei Berry-au-Bac konnten wertvolle Ratschläge und didaktische Hinweise gegeben werden. Der ständige Vergleich zwischen der Militärfront in der Mitte der Räume und der Heimatfront in den Vitrinen an den Wänden könnte auch für unsere Ausstellung ein Vorbild sein. Die anschließende Arbeit mit den verschiedenen Quellen des Museums (deutsche und
In Péronne konnten wir mit dem Besuch des Historial de la Grande Guerre unter der Führung von Frederick Hadley – Kurator – eine andere Perspektive des Erinnerns kennenlernen. Die Konzeption des Historial basiert dabei nicht nur auf einen verständlichen und anschaulichen Zugang zum Ersten Weltkrieg
französische Zeitschriften, Bilddokumente, Karten und Privatquellen) am centre de documentation bereicherte das Projekt zusätzlich.
Am Freitag, dem 16.05.2014 wurden mit der Arbeitssitzung des regionalen archives départementales de la Marne in Châlons-à-Champagne weitere Quellen für das Projekt erschlossen. Nach einer kurzen Führung durch Ingrid Galand (Abteilung „Erzieherische kulturelle Aktivitäten“) und der Präsentation der verschiedenen Quellenbestände, wurden diese in Hinblick auf die Region Aisne und die Höhe 108 erschlossen. Die erarbeiteten Quellen reichten dabei von zeitgenössischen Journalen über Fotoalben und Ego-Dokumenten bis hin zu Einträgen aus offiziellen Kriegstagebüchern. Auch wenn das Archivmaterial aufgrund der Departements-Gliederung einen anderen regionalen Fokus besitzt, ergab die Recherche doch einige Fundstücke für die Ausstellung zur Höhe
David Pfeffer mit dem Fotobestand der Archives départementales de l’Aisne, Aufnahme vom 16.05.2014
108. Deswegen haben wir vorgeschlagen, dass diese auch im Gebäude des archives départementales in Châlons-en-Champagne sowie in dessen Zweitstelle in Reims gezeigt werden könnte.
III – Aspect local du projet / Lokale Dimension des Projektes
Un projet enraciné dans son territoire
Le projet scientifique « Cote 108 à Berry-au-Bac : fronts militaires et fronts domestiques entre histoires nationale et mémoire européenne », que nous portons, s'inscrit dans une démarche locale et s'appuie sur un réseau d'acteurs institutionnels et de soutiens individuels sans lesquels nous ne pourrions espérer aboutir. Lors de cette deuxième rencontre franco-allemande, notre équipe a pu les rencontrer à nouveau. Ces personnes, en partageant avec nous leurs collections et leurs pistes de réflexion, ont contribué à nous guider dans notre travail sur l'exposition. Qu'ils soient ici remerciés. Leur intérêt pour notre projet a également rappelé la vigueur de la demande sociale vis-à-vis de la cote 108, nous conduisant à réfléchir à la place de l'historien, en tant que scientifique, à l'intérieur de démarches mémorielles.
Ces journées franco-allemandes ont débuté par une nouvelle visite du site de la cote 108, le mercredi 14 mai, trois mois après la découverte de février, avec pour guide Messieurs Maréchaux et Jaréma. Leur expertise nous a permis de mieux appréhender le terrain dans son ensemble, mais aussi de précisément localiser les restes des constructions héritées de la Grande Guerre. Cette visite, après une lecture, au point culminant de la cote 108, d'écrits d’Albert Ghys et de Jean Pouzoulet ayant respectivement combattu au sein du 23ème bataillon de chasseurs alpin et du 127ème régiment d'infanterie, a été l'occasion d'échanger avec notre guide sur la charge mémorielle du lieu.
Lors de cette seconde journée (15 mai 2014), nous avons été reçus à l'Historial de la Grande Guerre à Péronne par Frederick Hadley et Émilie Simon après avoir parcouru quelques-unes des étapes du « Circuit du souvenir dans la Somme ». L'Historial à Péronne est une institution incontournable dans le paysage historiographique européen de la Grande Guerre. Frederick Hadley, attaché de conservation à l'Historial, nous a exposé la démarche historiographique et muséographique de l'institution depuis 1992, démarche qui constituera une source d'inspiration pour la préparation de notre exposition du 2 août 2014 à Berry-au-Bac. Ensuite, Émilie Simon, coordinatrice Muséographie à l'Historial, nous a présenté les archives de l'institution que nous avons consultés au centre de documentation. Nous avons trouvé plusieurs sources intéressant notre projet.
De retour sur Berry-au-Bac, en fin d'après-midi, nous avons rencontré Sylvain Dubois, graphiste, qui nous a mis face aux contraintes matérielles et esthétiques auxquelles doit répondre une exposition comme celle que nous préparons.
Lecture des récits d’A. Ghys et de J. Pouzoulet, engagés sur la cote 108, photographie prise le 14 mai 2014
Il a été très formateur pour nous de pouvoir confronter nos nouvelles connaissances en muséographie apprises dans la journée à Péronne aux dimensions nécessairement plus modestes du projet et des lieux d'exposition (Berry-au-Bac, Fribourg-en-Brisgau, Bibliothèque de documentation internationale contemporaine à Nanterre...).
Ce troisième jour, le vendredi 16 mai, a été consacrée au dépouillement des fonds des archives départementales de la Marne à Châlons-en-Champagne, où Ingrid Galand, du service éducatif et des activités culturelles, nous a reçus. Après une visite des archives et la présentation de quelques-unes de leurs plus belles « pièces », nous avons consulté les grands fonds en lien avec notre projet d'exposition sur l'expérience combattante des soldats français et allemands à Berry-au-Bac. Nous tenons à remercier toute l'équipe des archives départementales qui s'est largement mobilisée pour nous aider dans nos recherches.
La dernière après-midi de cette seconde rencontre franco-allemande, le samedi 17 mai, a été consacrée à la présentation de l'avancée de nos recherches, au partage de nos découvertes avec les habitants de Berry-au-Bac et les « entrepreneurs » locaux de la mémoire de la Grande Guerre. Concrètement, cet échange a, dans un premier temps, pris la forme d'une réunion publique d’information ouverte à tous. Nous avons pu présenter quelques thèmes que nous aborderons dans l'exposition du 2 août après que Caroline Guerner et Jean-Marie Dogué eurent rappelé les objectifs de l'association « Correspondance.Côte108 » et Fabien Théofilakis ceux de l'équipe scientifique. Comme lors de la première rencontre, cet échange fut un succès, mais alors qu'en février ce succès nous avait permis de mesurer l'attente qui pouvait exister dans la département autour du projet « Cote 108 à Berry- au-Bac », cette fois, la réunion a donné lieu à un réel échange d'informations et de références archivistiques relatives à des sources historiques avec les participants. Le second temps de cette après-midi a été consacré à la rencontre avec deux « entrepreneurs » de la mémoire locale de la Première Guerre mondiale : un groupe franco-allemand a ainsi rencontré M. Besnard qui nous a permis de consulter son impressionnante collection de cartes postales sur la région, tandis qu'un second groupe était accueilli par M. Bahin à son domicile. M. Bahin a été maire de Berry-au-Bac pendant 36 ans et reste la véritable mémoire vivante de sa commune. D'une disponibilité hors pair, il a été d'une aide très précieuse, d'abord en mettant à notre disposition un grand nombre de documents iconographiques, ensuite de par sa connaissance de l'histoire de Berry sous la guerre qui nous a aidée à localiser sur le territoire des données historiques que nous étions en peine de situer.
Cette seconde rencontre franco-allemande a donc constitué une étape supplémentaire dans l'avancée de notre projet « Cote 108 ». Nos contacts approfondis avec la population locale détentrice de mémoire donne à réfléchir sur les relations entre histoire et mémoire. Dans le cadre de cette réflexion, à travers ce projet, se donne à voir comment cette mémoire travaille encore notre présent. En effet, au fil de nos différentes rencontres se dégage petit à petit un cas d'étude sur la manière par laquelle les acteurs locaux peuvent faire vivre cette mémoire et comment, en retour, celle-là pèse sur les individus et leurs représentations.
Begegnungen mit den Menschen vor Ort und deren Hilfestellung
Das Projekt „Die Höhe 108 und Berry-au-Bac“ besitzt eine dezidiert lokale Ausrichtung, die nicht nur die Eingrenzung der Forschung bewirkt, sondern auch den Vorteil bietet, mit Menschen vor Ort in Kontakt zu kommen und so auch einen individuellen Zugang zur Geschichte des Ersten Weltkrieges zu schaffen.
14. Mai: Treffen mit Herrn Maréchaux (Jäger und Mitarbeiter des Bürgermeisteramtes von Champigny): Besuch der Höhe 108
Herren Maréchaux und Jaréma führte uns durch den Abschnitt der Höhe 108, in dem Berry-au-Bac liegt. Hier wurde abermals deutlich, dass die Gegend stark durch den Krieg geprägt wurde und man konnte auf engstem Raum nachverfolgen, wo die deutschen und französischen Stellungen lagen. Auch der Aspekt des Minenkrieges wurde mit der Besichtigung der gewaltigen Explosionstrichter verdeutlicht. Herr Maréchaux zeigte uns einige versteckte Spuren dieses Krieges. Einer der berührendsten Momente war das Vorlesen von Tagebüchern, die von bei der Höhe 108 eingesetzten Soldaten vor fast einem Jahrhundert verfasst worden sind (Albert Ghys vom 23. bataillon de chasseurs alpin und Jean Pouzoulet vom 127. Infanterieregiment). Unser Führer vertraute uns an, dass er während seiner Jagdausflüge auf dem Gebiet oft an diese unbekannten Soldaten unter der Erde denkt.
15. Mai: Besuch des Historial de la Grande Guerre in Péronne
Bei unserer Exkursion an den Kriegsschauplatz der Somme (Juli - November 1916) besuchten wir das Historial de la Grande Guerre in Péronne. Da hier gerade eine neue Ausstellung eröffnet wurde, konnten wir mit Frederick Hadley, einem Kurator der Institution, über die Ausstellungskonzeption sprechen. Hier erhielten wir wichtige Informationen und Impulse, die uns in Zukunft auch dabei helfen werden, den binationalen Aspekt unserer Präsentation herauszuarbeiten. Außerdem erhielten wir wichtige Angaben über die Adressaten unserer Ausstellung und wie diese am besten mit dem Thema zu erreichen sind. Bei einer anschließenden Arbeitssitzung am centre de documentation suchten wir nach Quellen für unser Projekt und wurden dabei von Emilie Simon, Koordinatorin für die Museographie, unterstützt.
16. Mai: Besuch des archives départementales de la Marne
Im Archiv des Departements in Châlons-en-Champagne suchten wir nach Quellen, die für unser Projekt verwertet werden könnten. Dies schloss eine Vielzahl verschiedene Quellenarten, von Photographien über Landkarten bis hin zu Zeitungen und Privatquellen ein. Hier wurden wir auch fündig. Eine Führung durch das Archiv durch Ingrid Galand, die uns das französische Archivwesen aber auch die Archivierungstechniken erklärte, gab uns eingangs ebenfalls wichtige Impulse. Wir danken als ganzes Team für ihre Hilfsbereitschaft.
Nach Berry-au-Bac zurückgekehrt, trafen wir uns mit dem Graphiker Sylvain Dubois, der uns sehr kompetent über die technischen Fragen der Ausstellungstafeln informierte. Seine Hinweise halfen uns die Kohärenz, die in der Gesamtheit der Ausstellung auch graphisch vorhanden sein sollte, nicht aus den Augen zu verlieren. Außerdem konnten wir mit seiner Hilfe auch einen genauen Ablaufplan unserer Arbeit erstellen.
Treffen mit der Bevölkerung von Berry-au-Bac, Aufnahme vom 17.05.2014
17. Präsentation der Arbeit vor Interessierten im Bürgermeisteramt Berry-au–Bac und Treffen mit der hiesigen Bevölkerung
Bei einer zweiten Versammlung am Nachmittag im Bürgermeisteramt in Berry-au-Bac stellte die Gruppe die Ergebnisse ihrer Arbeit seit dem ersten Treffen im Februar und den Stand des Projekts dar. Nochmal war der Andrang besonders groß. Aber dieses Mal erhielt die Gruppe wichtige und gezielte Anregungen für die weitere Arbeit und Forschung. Ein Treffen mit Herrn Besnard und Herrn Bahin folgte im Anschluss. Herrn Besnard bereicherte das Projekt mit der Einsicht in seine umfangreiche Postkartensammlung aus der Zeit des Ersten Weltkriegs. Herr Bahin, der 36 Jahre lang der Bürgermeister von Berry-au-Bac war, empfing uns bei sich zu Hause, wo die ganze Erinnerung von der Gemeinde erhalten und dokumentiert ist. Er ließ uns nicht nur Fotografien zukommen, die bei der Illustration unserer Ausstellungstafeln sehr
hilfreich sein werden. Er stand uns auch zur Verfügung für Fragen und Erklärungsbedürfnisse, was uns ermöglichte, historische Angaben besser zu lokalisieren.
Die zahlreichen Besichtigungen vor Ort, die Gespräche mit Sachverständigen und Interessierten haben uns erneut neue Blickwinkel auf unser Thema geliefert und die Arbeit an unserem Projekt den Ersten Weltkrieg in Berry-au-Bac darzustellen extrem bereichert. Es beweist, dass die soziale Nachfrage nicht unbedingt ein Hindernis für die Arbeit des Historikers ist. Sie kann ihm auch eine große Hilfe sein.
Conclusion / Schlussfolgerung : Relever le défi du 2 août 2014…
La seconde rencontre franco-allemande a ainsi été un moment fort d’appropriation collective du projet « Die Höhe 108 in Berry-au-Bac / La cote 108 à Berry-au-Bac » par les étudiants et une étape déterminante dans son lancement réussi en 2014. En précisant le cadre de la collaboration franco-allemande et son calendrier de travail, elle a établi les conditions de réalisation scientifiques et pratiques de la journée de manifestations du 2 août prochain. En allant à la rencontre du milieu local pour apporter une réponse historienne à la demande sociale, elle a confronté les jeunes chercheurs à la position – à négocier – de l’expert dans la cité. En parcourant ces terres que la Grande Guerre a profondément labourées, elle a enfin permis aux participants – selon les sensibilités de chacun – de flairer, tel l’ogre dans la légende cher à Marc Bloch, son gibier et son territoire. La concrétisation des objectifs repose désormais sur le concours et l’engagement de tous les participants.
Bernard Amaury (université de Paris Ouest Nanterre)
Julia Knechtle (Albert-Ludwigs-Universität Freiburg)
Camille Laurent (université de Paris Ouest Nanterre)
Pierre Le Dauphin (université de Paris Ouest Nanterre)
David Pfeffer (Albert-Ludwigs-Universität Freiburg)
Pedro Pereira Barroso (université de Paris I Panthéon – Sorbonne)
Stefan Schubert (Albert-Ludwigs-Universität Freiburg)
Fabien Théofilakis (Centre Marc Bloch / HAR – Paris Ouest Nanterre/ IHTP-CNRS)
Berry-au-Bac / Nanterre / Freiburg / Berlin, mai 2014