par Yemima Paendong

Lire la version originale anglaise du texte ici.

En tant que personne de la jeune génération, j'ai l'impression qu'il est plus facile pour moi de comprendre et d'interpréter la signification du mot « se bouger ». Je suis sûre que certains d'entre nous ne comprennent toujours pas pourquoi ils doivent se bouger. Dans ce cas, se bouger ne signifie pas simplement se déplacer comme nous le faisons habituellement. Par nos actions, nous pouvons créer un nouveau sens, de nouveaux avantages et de nouveaux espoirs. Ainsi, nous pouvons apporter un changement significatif, aussi petit soit-il. J’ai cité Kofi Anan ci-dessus, car il montre que si nos voix ne sont pas entendues, c’est parce que nous sommes encore jeunes et que nous avons l'impression que personne ne croit en nous. Mais nous sommes largement capables de changer les choses.

J'avais 16 ans lorsque je me suis portée volontaire pour la première fois au sein d'une organisation qui œuvre pour l'autonomisation des jeunes et qui sensibilise le public à l'importance de l'éducation. À cette époque, j'ai réalisé qu'il n'était pas si difficile de se bouger et d'agir.

Notre société est confrontée à une crise en matière de changement climatique, de questions politiques, d’injustice sociale, de cybercriminalité et bien plus encore. Mais combien d’entre nous en sont conscients ? Et combien d’entre nous pensent ne rien pouvoir faire ? Nous nous contentons d'attendre ce qui va se passer dans un avenir proche sans y contribuer. Ce problème persisterait s'il n'y avait pas de mouvements qui permettent aux jeunes de se donner les moyens de se bouger. Je ressentais la même chose avant de me lancer dans le bénévolat : en raison de mon expérience migratoire, j'avais honte de participer à ce genre d'activités. Néanmoins, comme je vis seule en Allemagne, j'apprends à mieux me connaître et à savoir ce que je veux vraiment faire.

Aperçu Vorbereitungstreffen Jugendkongress
© Markus Luigs

Voici quelques points qui décrivent pourquoi il est important pour moi d'agir au-delà de mes antécédents culturels, religieux et migratoires :

1. C’est une question de survie

Il est toujours difficile de commencer quelque chose, mais nous devons réaliser qu'une grande nation survivra parce qu'il y a des jeunes qui se bougent et qui agissent pour l'amélioration de leur nation.

Je suis fâchée lorsque j’entends parler de cyberharcèlement, d’autant plus que la victime est souvent mineure. Qu’est-ce que je peux faire pour lutter contre le cyberharcèlement ? Par où commencer ? Je me considère comme une modernisatrice, pionnière de tout renouveau à l'ère de la technologie sophistiquée. C’est pour cela qu’il est important pour moi de mettre en place des technologies avec des conséquences variées, et ce afin qu'il n'y ait plus de mauvaise utilisation de la technologie.

Ne laissez pas les jeunes détruire leur avenir en se laissant entraîner dans des activités inutiles et non productives.

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© Markus Luigs

2. Maintenir la paix dans la diversité

Grâce à mes études, je sais que j'ai le potentiel et l'esprit nécessaires pour innover afin de faire progresser la nation et le pays. C'est aussi la base du maintien de la pluralité et de la paix dans la diversité avec une attitude de respect mutuel et de tolérance entre les religions, les ethnies, les nations et les cultures.

3. L’information et la communication

La création d'un réseau d'information et de communication entre les jeunes est importante pour renforcer la coopération et le potentiel d'une jeune génération créative et productive, utile pour construire et faire progresser la vie de la nation et de l'État. Les jeunes ne doivent pas seulement faire preuve d'esprit critique, ils doivent aussi être capables de proposer des solutions aux problèmes existants. Ils doivent faire preuve d'esprit critique, mais transmettre ce message correctement et poliment, dans le respect des règles applicables.

De nombreux jeunes choisissent aujourd'hui de devenir la majorité silencieuse. En d'autres termes, ils préfèrent être indifférents aux différentes problématiques des nations, tant en ligne que dans le monde réel.

Les gens qui déchirent une société unie doivent se taire. Les gens qui persécutent des minorités, qui protestent contre des religions, qui volent de l’argent à l’État et aux autres, et tant d’autres doivent se taire. Les jeunes doivent se lever ; nous devons nous lever, faire du bruit et nous bouger.

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Aperçu Portrait Yemima Paendong

Yemima Paedong vient d’Indonésie. En tant qu'étrangère, elle essaie de s'investir autant que possible socialement et politiquement en Allemagne. Elle s’est engagée dans l’équipe d’organisation de la rencontre de préparation du congrès pour la jeunesse YOU:KO, organisé par l’OFAJ et la bpb à Cologne. 

Yemima Paedong
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