Jeune et laissé pour compte ?


Cet automne 2019, nous célébrons les 30 ans de la chute du Mur, qui a marqué une victoire historique de la démocratie, de la société civile et de la liberté.


Avec l’ouverture de la frontière intérieure germano-allemande en 1989, un processus d’ajustement entre l’Est et l’Ouest est mis en place – dont l’objectif est encore loin d’être atteint. Lorsqu’on regarde les infographies qui illustrent la puissance économique, la perception du système démocratique ou la structure démographique de l’Allemagne, on constate que cette frontière, qui a disparu, réapparait. Comme presque aucune autre région allemande, une grande partie des nouveaux Länder doit faire face à une fragilité structurelle persistante – c’est-à-dire à un chômage important, une faible croissance et un exode des populations. « Il y a actuellement plusieurs Allemagnes », écrit la Fondation Friedrich-Ebert (FES) dans une étude.


Début 2019, l’Institut Montaigne en arrive à une conclusion similaire avec son enquête « La France en morceaux ». Quatre Françaises ou Français sur cinq perçoivent l’ordre social comme injuste et près de la moitié de la population a des difficultés pour boucler ses fins de mois. La ligne de partage ne sépare pas les différentes régions, mais plutôt les gagnants et les perdants de la mondialisation. Cependant, des sujets de société, comme la désindustrialisation, les services publics ou le chômage, sont abordés de manière très inégalitaire entre les centres urbains et les zones rurales.


Les gouvernements français et allemands ne sont pas seuls à devoir relever des défis comparables. Il existe également de nombreux points communs entre les jeunes issus de régions laissées pour compte. N’est-ce pas ?


Comment est-ce que la France et l’Allemagne luttent contre les divergences qui déchirent leurs sociétés et leurs régions ? Quels sont les espoirs qui animent des jeunes de la région Hauts-de-France ou du Land de Saxe-Anhalt pour leur avenir ? Qui décide de partir ou de rester – et pour quelles raisons ? Et quels projets soutenant la participation de la jeunesse sont porteurs d’espérance ?


De jeunes journalistes pourront approfondir ces questions – et d’autres thèmes qui y sont liés – entre le 15 septembre et le 31 décembre 2019, grâce à une subvention de l’OFAJ.



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