L'Office Franco-allemand pour la Jeunesse était au coeur des délibérations du 5ème Conseil des Ministres franco-allemand qui s'est tenu à Paris. L'heure était en effet importante pour notre institution : le Ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative Jean-François Lamour a ratifié en compagnie de son homologue allemande Renate Schmidt, des deux Ministres des Affaires Etrangères et du Plénipotentiaire en charge des Affaires Culturelles franco-allemandes, le Ministre-Président Peter Müller, le nouvel accord qui réformera l'OFAJ.
Vous vous souvenez qu'en 2003, à l'occasion du 40ème anniversaire du Traité de l'Elysée et de l'OFAJ, des parlementaires de l'Assemblée Nationale et du Bundestag avaient décidé de soumettre à une évaluation le "plus bel enfant du Traité de l'Elysée" comme il est convenu d'appeler l'OFAJ. Un groupe d'experts franco-allemands ont été chargées parallèlement par les deux gouvernements, de procéder à une évaluation de l'OFAJ. Ils ont unanimement rendu hommage au travail important, efficace et précieux effectué au cours des quarante dernières années tout en demandant des transformations pour ce qui concerne les objectifs, les fonctionnements et la structure de l'OFAJ afin que l'Office soit à même de relever les défis du futur. Un groupe de travail franco-allemand a rédigé le texte du nouvel accord en s'appuyant sur les deux rapports et en prenant l'avis d'experts : c'est ainsi qu'ils ont entendu les représentants du personnel de l'Office, que le Conseil d'administration a débattu des propositions du groupe de travail, que les Secrétaires Généraux ont été associés avec un rôle consultatif aux travaux. La réforme concerne au-delà du nouvel Accord, le statut du personnel, le statut financier ainsi que la structure et le mode de fonctionnement de l'OFAJ. L'ensemble des textes doit entrer en vigueur le 1er juillet.
Le but de la réforme est d'adapter l'OFAJ à un environnement qui a changé depuis les années soixante. Il a par exemple été décidé d'énoncer les objectifs de l'Office (et non plus comme jusqu'à maintenant les domaines concernés par les activités de l'OFAJ) : apprentissage interculturel, qualification professionnelle, renforcement de l'engagement citoyen ou encore motivation à l'apprentissage de la langue du partenaire. Cette priorité donnée aux objectifs est gage d'une plus grande souplesse permettant de réagir de manière adaptée à des évolutions. C'est un point qui rend indispensables les échanges avec les partenaires sans lesquels l'OFAJ ne peut effectuer de manière efficace son travail. Nous poursuivrons l'indispensable dialogue sur les contenus. Le nouvel Accord rend hommage au travail de l'OFAJ et souligne la confiance qui est faite à notre institution qui devient "un centre de compétences pour les deux gouvernements, un conseiller et un intermédiaire entre les collectivités locales et territoriales ainsi qu'entre les acteurs de la société civile". En outre, l'ancien Conseil d'Administration a été scindé en un organe décisionnel dont le nombre de membres a été fortement réduit (le "Conseil d'administration") et un organe de consultation ("le Conseil d'Orientation"). Le reproche de l'existence potentielle de conflits d'intérêts, longtemps adressé au Conseil d'administration est ainsi, une fois pour toute, écarté : il n'y aura plus comme par le passé des associations et des fédérations présentes au sein du Conseil d'administration et décidant donc du budget de l'OFAJ tout en étant bénéficiaires de subvention de la part de l'Office.
Un élément novateur de la réforme est la présence de deux Secrétaires Généraux, un français et un allemand, ayant les mêmes prérogatives : ils portent un projet franco-allemand commun et sont communément responsables. Il s'agit là d'un symbole politique fort soulignant les réussites de la coopération franco-allemande.
La réforme de l'Office Franco-Allemand pour la Jeunesse doit contribuer avec l'ensemble des éléments qui la compose à refaire de l'Office l'avant-garde de l'échange international de jeunes comme il l'était au début de son existence de sorte qu'il accroisse encore à l'avenir son rôle, conformément aux souhaits exprimés par le Chancelier Schröder il y a quelques mois.

Max Claudet
Secrétaire général

Eva Sabine Kuntz
Secrétaire générale Adjointe

Accord 2005
Questions et réponses